Le pouvoir de la vulve !

mercredi 27 juin 2012

La vie ? Sur place ou à emporter ?






Chers lecteurs bonsoir,

Les yeux béant et la salive à l'oeil, vous léchant les poignets et vous craquant les babines, vous voyez le moment tant attendu venu... Oui, Les Trompes de Fallopes ont décidé d'agrémenter votre soirée d'un retour inattendu, d'une lecture captivante et instructive dont seul l'esprit féminin dispose le secret.

J'imagine bien votre surprise, alors que vous arpentiez amplis de nostalgie les ruines d'un autre temps, sans plus d'ambition que de faire teinter vos souvenirs, et que vous avez humé l'odeur de l'encre fraîche, puis qu'ont alors apparues à vos yeux ces inscriptions dont le temps n'a encore sût ternir l'éclat.

Il est vrai, à contempler les environs, les couleurs devenues fades, il est incontestable : la vie nous a transporté, et nous avons transporté la vie loin de nos chemins de promenade d'antan. La roulote est bancale, le cheval boite, le cocher est muet, mais le paysage défile. Des grandes ombres sont nées de petites lucarnes vers de vastes horizons, et les petits coins s’assemblant se sont bâtis inébranlables demeures. Alors que le rayonnant canard, malade comme un chien, a croisé les pattes pour couver la mort, l’œuf a éclot ; l’histoire est close.

Pour ne pas voir l’obscurité de la nuit, certains ferment les yeux, la ponctualité du jour levant pour seul réconfort. D’autres cherchent à l’éclairer, quand d’autres y cherchent des trésors d'étincelles, il y a ceux qui préfère se noyer dans sa noirceur, puis ceux qui, très concrètement, n’en ont rien à battre. La lumière s’est éteinte mais le jour se fait, le village des bons bails se réveille. Ca prend sa gova, ça va faire un tour un Meda, ça bicrave son sirop/baby, ça compère, ça zouz, ça pèd, ça fout rien et ça glande que dalle, mais bordel que c’est gaiz !

Car, j'ai vécu et j'ai vu, j'ai appris un peu, compris parfois, ris souvent, pleuré et hurlé à la lune ou au chiffon, de désespoir ou de bonheur : cet article je le dédie au temps cette précieuse montagne de miettes, cette pluie de secondes, ce ruban d'heures qui nous enlace ou nous enchaîne, cet irréductible héros, doucereux barbare, imperturbable et fidèle arbitre. Cette bobine vitale autours de laquelle s'enroulent nos souvenirs, ces fragments d'être, de vide et de plein, qui nous transperce quand nous la traversons, qui nous capture où nous la contenons, qui maintient l’être constant dans l’inconstance. Il est temps, et aujourd'hui il est grand temps.

Vous noterez que ce retour n’en est pas un, nous ne sommes jamais vraiment parties ; que cet article ne parle de rien, ne vous éclaire en rien, ça n’est qu’une bribe de pensées capturée, un fil sans début ni fin ou seul le rythme rend ses comptes : un bref arrêt en gare, le temps de taper dans ses mains. Cependant, en signant cet article, nous pensons également à des compères tant aimés qui semblent dans une passade de "In need of inspiration", alors voilà de quoi ajouter de l'engrais au terreau de leur Royaume qui était pourtant, fût un temps, d'une fertilité insoupçonnée en ce bas monde et cette triste époque. Nous attendons votre retour avec impatience, et espérons nourrir (peut-être) vos diaboliques esprits qui sauraient nous ravir de quelques lignes bien balancées. Défroissez-vos consonnes, soyez bonnement mauvais et mauvaisement bon!

Mamie n’est pas d’humeur à se faire un chocolat chaud, ce soir les madeleines elle les trempe dans ses souvenirs, mais elles ont le goût de l’Avenir.

Avec toute mon affection,
Dona Dildo

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